Comment bien investir dans l’energie solaire ?

Il y a deux grandes familles de panneaux solaires : voltaïque et thermique. Ces panneaux captent l’énergie du soleil, qui nous parvient à travers différents rayonnements : la lumière visible, les rayonnements ultraviolets et les rayonnements infrarouges. En moyenne, la puissance reçue en France sur 1 mètre carré est de 2000 watts, soit la puissance d’un grille-pain. Cela augmente un peu dans le sud et s’atténue un peu au nord. Comment capter cette énergie gratuite et renouvelable ? Voyons les principales différences entre ces deux systèmes, leurs avantages et leurs limites.

Le panneau photovoltaïque VS le système thermique

Avec les panneaux thermiques, on peut récupérer entre 60 et 80% de cette puissance, soit 600 à 800 watts par mètre carré. Un fluide circule dans le corps noir du panneau et il en ressort réchauffé. L’application la plus pratique dans une maison est de préparer l’eau chaude sanitaire. En revanche, on ne récupérera que 15 à 20% sur un panneau photovoltaïque, soit 150 à 200 watts pour un mètre carré.  Ce qui équivaut à un tube halogène ou à deux ampoules incandescentes. Sous l’effet du soleil, les panneaux solaires se comportent comme des piles. Son application la plus pratique dans une maison est de fournir l’électricité après l’avoir transformé en courant alternatif compatible 230 volts 50 hertz. Mais il peut également recharger des batteries ou un véhicule électrique.

Le but est de remplacer les énergies payante et polluantes par de l’énergie gratuite et propre. La question qui se pose est donc de savoir quels panneaux offre le meilleur rendement. Vous devriez savoir répondre vous-même à cette question en fonction de votre propre situation. Il faut notamment considérer le prix de l’électricité, du gaz, du fioul, du bois et d’autres sources d’énergie. Toutefois, il ne faut pas oublier le prix des équipements qui leurs sont associés lors de leurs installations, de leur maintenance et de votre consommation sur dix ans par exemple.

Le thermique ne peut être utilisé que pour l’eau chaude sanitaire et parfois pour l’appoint de chauffage en hiver. En effet, en hiver, on est bien en-dessous de la moyenne de puissance reçue de 2000 watts par mètre carré puisqu’il y a très peu d’ensoleillement. Vu le rendement relativement faible du photovoltaïque, il ne saurait être utilisé pour des appareils électroménagers de forte puissance. En effet, ce serait un non-sens financier que de l’utiliser par exemple pour l’eau chaude sanitaire ou le chauffage à base de radiateurs électriques.

Panneaux hybrides VS panneaux thermiques ou photovoltaïques purs

La solution envisagée par les ingénieurs serait de se tourner vers des panneaux dits hybrides. Ces panneaux offrent un rendement suffisant et exploitables, mais en-dessous des performances des panneaux de qualité et purement photovoltaïque ou purement thermique. Ces panneaux sont plus chers à fabriquer, car ils marient deux éléments qui ne font pas bon ménage : un fluide et de l’électricité. Ainsi,  ça ne vous coûtera pas forcément moins cher qu’une double pause photovoltaïque et thermique, car il faut aussi les raccorder sur le plan de la plomberie et de l’électricité. Cela peut néanmoins présenter un intérêt si vous êtes limité en surface sur votre toit par exemple.

En plus du prix des panneaux, il faut en effet tenir également compte de celui des équipements associés. Pour une installation voltaïque : le système de conversion électrique continu-alternatif et éventuellement celui des batteries. Dans le cas du thermique s’ajoutent au coût des panneaux celui de ballons pour stocker l’eau chaude et la plupart du temps celui d’une chaudière hybride, c’est-à-dire capable également de fonctionner avec un brûleur au gaz ou au fioul. En France, le soleil ne couvre pas les besoins tout au long de l’année. Le panneau hybride doit être combiné lui aussi à un convertisseur électrique et en général à une chaudière hybride. Son prix n’est donc pas forcément plus avantageux par rapport à la somme d’une installation en panneaux photovoltaïques et thermiques.